Origine des matières et des déchets radioactifs
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Publié le 14.11.2022
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Modifié le 24.06.2024
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Les substances radioactives peuvent être naturelles ou être la conséquence d’activités humaines.
Les sources naturelles de rayonnements ionisants sont nombreuses : minerais et matériaux renfermant des radionucléides naturellement présents dans notre environnement (isotopes d’uranium et de thorium, tritium, potassium 40, carbone 14, ou éléments en filiation comme le radium et le radon), rayonnement cosmique, etc.
Outre ces sources naturelles, la manipulation depuis le début du XXe siècle des substances radioactives par les humains a conduit à la production de matières et de déchets radioactifs, qui proviennent principalement de cinq secteurs économiques, dont deux relèvent de la filière nucléaire civile (électronucléaire et recherche).

Transcription textuelle
Ce schéma explicite la provenance des déchets radioactifs.
Les substances radioactives peuvent être naturelles ou avoir été produites par des activités humaines.
Outre les sources naturelles de rayonnements ionisants, l’utilisation des substances radioactives par les activités humaines conduit à la production de matières et déchets radioactifs qui proviennent principalement de cinq secteurs économiques :
- la filière nucléaire regroupant le secteur électronucléaire (59,9% du volume de déchets produits),
- la recherche (27 %),
- le secteur de la défense (8,9 %),
- l’industrie non-électronucléaire (3,4%),
- le secteur médical (0,7 %).
Concentre l’essentiel des activités qui transforment et utilisent des matières radioactives. Il comprend principalement :
- les 18 centres nucléaires de production d’électricité d’EDF ;
- les usines dédiées à la fabrication et au retraitement du combustible nucléaire d’Orano et de Framatome.
L’extraction de terres rares, la fabrication et l’utilisation de sources scellées, l’industrie radiopharmaceutique, mais aussi diverses activités comme les contrôles par radiographie ou les opérations de stérilisation.
Les activités de diagnostics (utilisation des rayonnements produits par des radionucléides pour l’imagerie en médecine nucléaire) et thérapeutiques (par exemple, utilisation des rayonnements produits par des radionucléides pour détruire une tumeur en curiethérapie).
Principalement des activités liées à la force de dissuasion, et à la propulsion nucléaire du porte-avions Charles de Gaulle et des sous-marins.
La production de matières et de déchets radioactifs par le secteur électronucléaire
La majorité des matières et des déchets radioactifs produits par le secteur électronucléaire est liée à l’exploitation des installations réalisant les opérations visant à fabriquer, utiliser puis retraiter le combustible nucléaire.
Les déchets produits par le fonctionnement des installations sont en majorité des déchets évacués vers les centres industriels de l’Andra dans l’Aube (Cires et CSA). Dans une moindre mesure, des déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) et de haute activité (HA) sont également produits et entreposés sur leurs sites de production, en attendant la création du centre de stockage destiné à les accueillir : Cigéo. Le secteur électronucléaire génère une faible part de déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) dont le stockage est à l’étude.
Le démantèlement de ces installations produit aussi des déchets, en grande majorité de très faible activité (TFA).
Les matières radioactives sont actuellement valorisées ou entreposées dans l’attente d’une valorisation ultérieure. Par exemple, l’uranium de retraitement (URT) pourra être valorisé sous forme de combustible à l’uranium de retraitement enrichi (URE) dans des réacteurs électronucléaires. Des recherches sont menées sur un cycle comprenant des réacteurs à neutrons rapides au sodium, qui permettraient à l’avenir d’améliorer les performances du recyclage des matières, notamment celles issues du retraitement des combustibles MOX et URE ainsi que de l’uranium appauvri, si le choix de développer un parc avec de telles installations était fait.